Grand débat : Introduction

• Durée: 3 heures
• Tous les thèmes étaient retenus
• Contexte de radiodiffusion en direct
• Un peu plus de 100 participants dans la salle + interventions par téléphone + réseaux sociaux
• Personnes venant du secteur de Sillé, mais aussi du Mans, de la Mayenne, Beaumont, etc…
• Présence d’élus locaux (maires, conseiller départemental, conseiller régional)
• Présence du Député (LREM) de la 1ère circonscription de la Sarthe
• Présence de « gilets jaunes » très impliqués
• Bonne ambiance, bons échanges, parfois des témoignages intimes forts et des tons vibrant d’émotion….et de colère. Mais échanges très conviviaux et constructifs
• On peut noter aussi qu’en fin de réunion les personnes qui se sont opposées ont continué à dialoguer informellement et avec le sourire • Absolument tous les participants ont dit leur satisfaction d’avoir participé à cette réunion.
• Présence de la presse locale et images tournées pour un plateau le lundi suivant avec LMTV, la télévision locale du Mans.

Bonjour à tous, à vous qui êtes venus à la salle Maurice Termeau ce soir et à vous qui nous écoutez sur le Pays de la Haute Sarthe sur le 97.9 FM et au-delà sur le www.frequence-sille.org
Nous sommes ici nombreuses et nombreux et je vous propose un peu de bruit pour le faire savoir à nos auditeurs.
Il y a ici des citoyennes et des citoyens, des jeunes et des moins jeunes, des personnes qui viennent en leur nom ou pour porter la parole d’un groupe, d’une association, d’un secteur d’activités, d’une entreprise, d’une profession… mais tout ça se mêle car dans la vraie vie, nous sommes multiples par notre identité et notre caractère mais aussi notre itinéraire de vie, notre place dans la famille, parmi les amis, dans notre environnement professionnel, si on a la chance d’avoir un emploi, d’usager des services publics et privés, associatifs, éventuellement responsable dans ces services, et puis nous sommes aussi tout simplement citoyen préoccupé de l’avenir de notre pays, de notre planète, de notre village, de notre terroir, soucieux de l’accompagnement de nos anciens et des enjeux pour la jeunesse. Et puis jouant un rôle pas toujours facile, il y a des personnes qui s’engagent dans la vie publique pour nous représenter. Ce sont nos élus et plusieurs sont ici comme Damien Pichereau, député, et Gérard Galpin, maire de Sillé, et Conseiller Départemental avec qui nous avons travaillé « main dans la main » pour cette organisation et d’autres que j’ai pu apercevoir.
Merci à tous ces citoyens qui font tourner la vie sociale d’être ici, là où personne n’est au-dessus de l’autre.

Rappelons le contexte : je pense profondément que nous sommes dans un moment historique.

Depuis plusieurs semaines, la mobilisation des Gilets Jaunes et au-delà celle du peuple qui souffre dans sa vie quotidienne n’est pas sans rappeler les jacqueries paysannes et les «émotions populaires» de l’ancien régime, les Sans-Culottes de la Révolution française, les émeutiers de 1830 et 1848, les communards de 1871, les grévistes de 1936, le mouvement de 1968. Les revendications sont portées d’une façon inédite dans notre histoire et avec une détermination qui s’installe dans la durée. C’est justement la durée qui amène un élargissement et un approfondissement des revendications et des attentes. L’organisation d’une grande concertation nationale sous cette forme institutionnalisée est également à cette échelle aussi un exercice inédit et historique en soi
L’expression donc se libère pour dénoncer des inégalités sociales, des incohérences fiscales, la pauvreté, la paupérisation des populations fragiles et des classes moyennes, le pouvoir d’achat qui se dégrade, le mépris des « élites », le centralisme aveugle, la disparition des services de proximité, le chômage, les iniquités territoriales, la démocratie représentative telle qu’elle existe.
Le grand débat doit faire que toutes les attentes soient dites franchement et clairement par tous et que chacun puisse formuler concrètement une proposition pour une évolution politique ou administratif, pour de nouvelles lois, pour des mesures concrètes diverses y compris des transformations institutionnelles.
Le Président de la République a encouragé les maires, les associations et les citoyens à créer des lieux d’échange, des réunions d’initiative locale..
Alors en quelques mots, pourquoi à Sillé la radio, c’est une évidence. Pour le radios associatives en France, l’expression citoyenne c’est leur ADN, l’expression et la valorisation du territoire, également.L’accès à la parole de tous est le fondement essentiel des radios associatives et communautaires dans le monde. Cette mission est définie par la loi de décembre 1986 sur l’audiovisuel qui dit que les radios associatives «accomplissent une mission de communication sociale de proximité », entendu comme le fait de favoriser les échanges entre les groupes sociaux et culturels, l’expression des différents courants sociaux culturels, le soutien au développement local, la protection de l’environnement ou la lutte contre l’exclusion». Cette mission, elles essaient de la mener le mieux possible, pas toujours avec les moyens suffisants, mais avec conscience et sens du service au public.
La mise en place institutionnelle par le Président de la République de cette Concertation Nationale avec la remontée des préoccupations, revendications, propositions, est, nous l’avons dit, un événement historique inédit et il est normal qu’avec plusieurs dizaines d’années d’expérience sur l’expression citoyenne, les radios associatives s’impliquent dans ce grand débat en toute indépendance.
Cette indépendance s’exprime par exemple sur le fait que nous trouvons normal que les débats s’affranchissent du cadre délimité sur quatre thèmes
Nous avons toujours favorisé l’expression citoyenne, nous le faisons dans le cadre du grand débat, nous continuerons à le faire après le grand débat

Comment va se dérouler cette soirée ?
Vous avez eu à l’entrée de la salle un document avec des questions et sous chaque question des cases pour éventuellement écrire vos remarques, vos ressentis, vos propositions. J’insiste sur le mot proposition. C’est ce qui est le plus important

Ce document vous donne les questions posées par le Président de la République dans le cadre de sa lettre aux Français. Elles sont classées sur 4 thèmes dans vos fiches
Thème 1 : Impôts, taxes, dépenses, action publique
Thème 2 : Organisation de l’Etat, collectivités et services publics
Thème 3 : Transition écologique
Thème 4 : Démocratie, citoyenneté, laïcité 

Et puis nous laissons bien évidemment la possibilité de lire différemment les questions et en fin de réunion vous pourrez aussi soulever d’autres propositions qu’on peut, peut-être, faire entrer difficilement dans les cases, comme dirait Zézett épouse X, ça rentre même pas dans les cases !!!! On a les références qu’on peut. Je vous proposerai mieux tout à l’heure.

Vos interventions seront libres sur votre demande volontaire et l’important n’est pas de reproduire des débats stériles entendus moult et moult fois, ce n’est pas d’opposer mais de voir comment l’apport de chacun peut contribuer à l’enrichissement du propos de son voisin et au bout du bout nous essaierons de prendre, en mémoire de cette réunion, des propositions qui pourront être consensuelles ou opposées, mais qui seront transmises sur le site du Grand Débat. Et après advienne que pourra mais au moins ce sera dit clairement

Nous sommes en radio, donc on essaiera d’éviter les moments de cacophonie où personne ne s’y retrouve. On parlera si possible chacun son tour ou l’un après l’autre avec courtoisie et respect du point de vue de l’autre

Derrière nous, et ça l’auditeur ne le voit pas, il y a un diaporama qui défile et il y a 4 phrases qui rappellent quelques fondamentaux :

La démocratie c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave (De Gaulle)

La démocratie est un mauvais système mais elle est le moins mauvais de tous (Churchill)

La démocratie est le gouvernement du Peuple par le peuple pour le Peuple (Lincoln)

Et celle que je préfère pour donner l’esprit des échanges espérés :

Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire (Voltaire)